2024 08 16 La Socapalm s’engage pour le bien-être des riverains.

A l’initiative de Udempsa, une association de jeunes étudiants en médecine de l’université de Douala, la Socapalm a accompagné la campagne de santé qui s’est tenue à l’esplanade de la chefferie du village Apouh à Ngog, le jeudi, 15 août 2024.

Malgré les incompréhensions sur certaines questions d’ordre technique, la Socapalm et les villages qui l’environnent, à l’image de deux muscles antagonistes, sont appelés à cohabiter et à vivre ensemble. C’est ce que nous a laissé entendre un responsable de cette société, rencontré en marge de l’évènement qui s’est tenu à la chefferie de ce village où, deux jours avant, des mouvements d’humeur s’étaient observés : les villageois qui réclament un espace vital, étaient sortis pour paralyser les activités de la Socapalm par le refus du replanting. « Nous pouvons être en désaccord sur certains points, mais avancer sur d’autres aspects. », a laissé entendre ce responsable.

En effet, les médecins et jeunes étudiants de l’association Udempsa ( University of Douala English Medical and Pharmacy Stydents Association) ont, dans le cadre du programme annuel de leurs activités de terrain, effectué une campagne de santé au village Apouh. « Nous faisons des descentes annuelles dans les villages et campagnes pour aider les populations. Et pour cette année, le village Apouh a été choisi pour faire partie de nos sites de campagne », affirme Dr AYUK Ayamba Elisabeth, médecin généraliste de cette association. Pour cette dernière qui salut la présence et le soutien technique et matériel de l’équipe médicale de la Socapalm, « Les villages occupent une place importante dans nos actions de santé car les personnes ont beaucoup de difficultés souvent liées soit à la mobilité, ou aux finances pour se rendre en ville et se faire soigner. Parfois, dans certains villages il y a des centres de santé abandonnés. Ce genre de chose entraine des conséquences, notamment, on observe que certains enfants de 10 à 14 ans ne sont parfois pas circoncis et attendent une campagne de santé pour les soulager. On se dit donc qu’en allant dans les villages reculés, nous atteindrons des couches très défavorisées en leur apportant notre petite assistance », dit-elle. Appuyé par l’équipe du centre médical de la Socapalm Edéa, la journée santé a consisté essentiellement en la sensibilisation et la consultation gratuites pour tous les malades.  Malgré un début timide et un manque de ferveur, cette campagne s’est déroulée dans de bonnes conditions. A l’accueil des malades, un groupe constitué de jeunes étudiants de niveau 1 et 2 étaient chargés de prendre les paramètres. Suivait alors l’étape de la consultation assurée par deux médecins, dont le Docteur Motso Odile, médecin du centre médical de la Socapalm. Après cela, le malade est envoyé au laboratoire où une autre équipe réalisait des tests. Après les résultats du laboratoire, c’est encore l’étape du médecin, lequel prescrivait l’ordonnance. L’équipe de pharmaciens bouclait la chaine en remettant au malade le traitement approprié. Au cours de cette campagne, les malades ont pu bénéficier des tests de dépistage volontaire de VIH et dépistage gratuits en Infections sexuellement transmissibles, du test rapide de paludisme, etc. D’importants lots de médicament issus de l’assistance matérielle de la Socapalm leurs ont été gratuitement distribués. « Nous apportons un soutien en terme d’expertise, matériel et technique. Jusqu’ici, tout se passe bien, les malades sont vraiment intéressés par ce que nous faisons et ils adhèrent aux différents examens et aux soins que nous mettons à leur disposition. Avec l’important don de médicaments mis en place par la Direction générale, nous distribuerons aux malades les médicaments qui souffrent en partie du paludisme et des problèmes respiratoires », affirme Dr Motso Odile, médecin du travail de la Socapalm. En effet, la Socapalm, dans le cadre de l’application rigoureuse de ses engagements visant à contribuer à la préservation de la santé des travailleurs et des communautés riveraines, mène des actions de santé auprès des populations riveraines.« Une fois par mois, nous faisons des descentes sur le terrain pour sensibiliser et distribuer des médicaments aux populations », déclare Dr Motso. Pour le chef du village qui a prêché par l’exemple en prenant lui aussi part aux consultations, cette initiative est à saluer. « C’est une très bonne initiative qui va dans l’intérêt des populations. Tout se passe bien, l’ambiance est bonne et les malades arrivent progressivement. C’est une initiative que nous apprécions à sa juste valeur. Nous ferons une évaluation à la fin pour voir ce que cela a donné », déclare Sa Majesté Ditope Lindoume.

Un volcan en couverture

La campagne de santé du 15 août arrive deux jours après de vives oppositions des riverains du village Apouh aux activités de replanting de la Socapalm. N’eût été la descente du Sous-préfet de Edéa 1er et des Fmo sur le terrain, nul ne peut prédire ce qu’il en serait advenu, tant les villageois sont sortis en nombre pour mettre une bonne fois pour toute, les actions de cette société qu’elle accuse de spoliation à mal. Or, dans notre parution Nro 8316, du mercredi, 17 juillet 2024 dernier, nous tirions la sonnette d’alarme sur le volcan endormi que représentait cette situation et appelions le gouvernement à ses responsabilités pour éviter une nième situation de crise. A la préfecture d’Edéa, l’on nous avait fait comprendre que la situation était sous contrôle. « Les titres fonciers de la Socapalm sont originaux et ne souffrent d’aucune contestation. Les mouvements de contestation relèvent du chantage et de la manipulation des populations qui elles-mêmes connaissent la vérité. L’Etat prendra ses responsabilités lorsqu’il sentira qu’il y a trouble à l’ordre public. », nous avait-on confié. Comment comprendre qu’on en soit arrivé à une nouvelle tension malgré toutes les assurances ? Véritable monstre froid, l’Etat est-il devenu incapable de requalifier objectivement les faits qui remontent depuis bien de décennies et mettre définitivement fin à ce problème en situant chaque partie ? Une incompétence et une apathie qui donnent l’impression d’être dépassé par les faits. Malgré une violence qui paralyse le bon fonctionnement de ses activités, la Socapalm dit continuer à œuvrer pour le dialogue social. « Nous restons fidèles à notre politique Rspo qui se traduit par la quête permanente de la paix avec les riverains et la démarche du développement durable qui prévaut » affirme un responsable rencontré jeudi, 15 août. Descendu sur les lieux, le Dr  Hector Eto Fame appelle les deux parties au calme, en rappelant le respect de l’esprit de la plateforme de concertation. Sa voix portera-t-elle cette fois ? Allons définitivement vers une situation de fin ?

Wait and see

Malcolm RADYKHAL EPANDA de retour d’Apouh