Au Cameroun, environ 6 000 pygmées Bagyelis et Bakola vivent sur un territoire de près de 12 000 km2 dans la partie méridionale du pays.

La culture Bagyeli est principalement basée sur ses rapports avec la forêt. Ils y chassent et pèchent, y coupent du bois leurs maisons, y cueillent des fruits et des feuilles et y récoltent du miel. Aussi, pour les pygmées « la forêt est le lieu des esprits de la nature qui veillent sur eux, les protègent ou, au contraire, les punissent ». Ces derniers par leurs pratiques en forêt sont réputés par leur sens de protection de la biodiversité : ils ne prélèvent que ce dont ils ont besoin sans détruire la faune et la flore permettant ainsi à la nature de se régénérer. Malheureusement leur mode de vie protégeant la biodiversité n’est pas à leur avantage parce que les lois ne reconnaissent pas leur façon de mettre la terre en valeur (pas de constructions en matériel définitif, absence de plantation, etc.).

Une majorité d’entre eux vit toujours dans des villages situés en pleine forêt, situés parfois à plus de 10 km l’un de l’autre. Dans le passé, pour ce peuple nomade, ces sites n’étaient que des lieux de passage ; aujourd’hui, ils sont des lieux de vie où les pygmées se semi-sédentarisent.

Néanmoins, pratiquant encore la chasse sur de vastes espaces, ils s’absentent parfois plusieurs jours ou semaines loin de chez eux.

Des communautés Bagyélis, réparties en 12 villages, vivent autour de la plantation de Kienké.

Vers la partie Sud de la plantation, on retrouve les communautés de :

  1. Bogandi vers Kilombo, située approximativement à 20 km de Kribi, qui se compose d’une vingtaine d’habitants ;
  2. Ngola, vers Nko’olong – village riverain de la plantation, qui comptabilise 15 habitants ;
  3. Et Bounafenda sur la route d’Hevecam vers Bidou 3 qui abrite une population de 20 habitants .

De l’autre côté à une dizaine de kilomètres de la plantation, vivent les commaunutés de :

  1. Nalea qui comptabilise 15 habitants ;
  2. Nadontembi qui comptabilise 10 habitants ;
  3. Et Fouli dans la contrée du village Lendi qui comptabilise 30 habitants.

Vers Mpangou, nous retournons les communautés de :

  1. Kundu avec une population estimée d’une quinzaine d’habitants ;
  2. Nkaga vers Bikondo.

Vers Mvoumgangom situé à 10 km de Kribi, se trouve la communauté de :

  1. Naminkoumbé village touristique Bagyelis, qui se compose d’environ 30 habitants.

Les 3 dernières communautés se situent sur le tronçon Kribi-Bipindi. Ces trois communautés qu’on retrouve ont une population qui oscille autour d’une quinzaine d’habitants :

  1. Bigiedo ;
  2. Elimimbang dans le village Bilolo ;
  3. Et Nkoli Zouli/Shio dans le village Bissiang.

La plantation de Kienké tente de jouer un rôle dans l’intégration des pygmées, en leur facilitant l’accès aux soins de santé et en améliorant l’accès à la scolarisation des plus jeunes et des adolescents par la prise en charge de leur scolarité : dotation de matériel didactique, de tenues scolaires (uniformes), paiement des frais de scolarité, de tables-bancs, réfection de leurs salles de classe, etc., mais également en prenant en charge le salaire des enseignants.

Un cadre d’échange et de dialogue a été instauré avec les 12 communautés BAGYELI qui entourent la plantation de Kienké avec la facilitation de l’ONG BACUDA (Bagyelis Cultural Development Association) représentée par sa Présidente Madame Jeanne BILOA. Il en découle un projet d’intérêt communautaire axé sur l’établissement des actes de naissances par la Socapalm au profit des BAGYELI. Dans le but de renforcer ces relations avec ces communautés, la plantation de Kienké envisage de mettre en place une plateforme des rencontres bipartites (Socapalm- BAGYELI).

Dans ce cadre, ces 2 dernières années ont été cruciales dans l’amélioration de la communication entre la Socapalm et la communauté Bagyeli. En effet, la Socapalm s’est engagée à se rapprocher des représentants des Bagyelis, à travers l’ONG BACUDA afin d’assurer leur présence aux réunions tripartites (Socapalm, communautés riveraines et préfecture) et de mettre en place un programme de sensibilisation régulier avec eux. L’initiative a été développée en décembre 2021 et relancée en novembre 2022 avec le partenariat noué avec BACUDA.