Socapalm : des jeunes fermiers sortent de l’EFA (Ecole Familiale Agricole)

Article de Cameroon Tribune – 07/07/2017 – Lien vers l’articleArticle dans son format PDF

Sur la plantation de Socapalm Kienké, quinze garçons et filles viennent d’achever une formation de trois ans qui leur ouvre les portes de l’entrepreneuriat agropastoral.

Heureuse qui comme Aïssatou Podi, mère de Thalia Nkono Podi, a vu son enfant achever jeudi 29 juin 2017, le parcours des premiers lauréats de l’Ecole Familiale Agricole (EFA). Construite par la Socapalm en 2014 et installée au sein même de la plantation de Kienké, près de Kribi, l’entreprise est partenaire de l’IECD (Institut Européen de Coopération et de Développement) pour ce projet depuis trois ans.

Quatorze jeunes gens y ont en effet bénéficié d’un enseignement, marqué par un enrichissement de leurs connaissances en agriculture, élevage et artisanat et quelques difficultés de départ de leur engagement a réussi à surmonter. Ces trois années ont permis une observation de l’environnement rural pour l’envisager sous un angle socioprofessionnel  : étudier la théorie et réaliser des exercices pratiques (techniques agropastorales) qui vont changer la vie des exploitations de taille familiales alentours ou en faire naître de nouvelles plus performantes.

Imaginée dans le dessein d’adapter l’éducation professionnelle aux besoins et à la réalité du Cameroun, l’EFA dispense des cours qui permettent de « créer sa propre structure professionnelle » et de se préparer à progresser dans les métiers agropastoraux ou ruraux », résume Carole Flore Nsap, chargée de la formation. Expression d’un monde paysan en quête de progrès technique et social, l’EFA de Kienké a sollicité et obtenu un appui bienveillant, celui de la SOCAPALM. Cette entreprise se propose de faire de son activité propre un modèle d’ « agriculture tropicale responsable ». Une manière d’être en harmonie avec son environnement traduite dans ce partenariat. Le directeur de la plantation de Kienké, l’a dit en d’autres mots durant la cérémonie solennelle et festive organisée en l’honneur des diplômés de l’EFA de Kienké : « Nous souhaitons contribuer, en formant des jeunes issus de milieux ruraux, à améliorer le cadre de vie de leurs familles grâce aux compétences acquises permettant de produire plus et mieux ».

De la sorte, le Cameroun pourra être couvert de petites unités (PME), fondamentales pour le développement du pays, observe le délégué départemental du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle de l’Océan, Ngaibai Gueme : « Le Cameroun est un pays agricole, nous ne pouvons que féliciter et encourager ceux qui contribuent comme la SOCAPALM à former les agriculteurs et éleveurs », a-t’il déclaré en se réjouissant particulièrement de la grande présence de jeunes filles parmi les lauréats. Elles, comme leurs camarades garçons, sont à la fois la force de travail et, des entrepreneurs en herbe qui ont déjà projeté leurs entrées dans le monde du travail. Pour Henschel Afanyui, 16 ans, ce sera par exemple un élevage près de Nkambe, dans le Nod-Ouest natal.

L’avenir, indique Joseph Mandeng, président de la Fédération des écoles familiales agricoles du Littoral et du Sud, consistera à suivre et accompagner ces jeunes entrepreneurs à qui la SOCAPALM a offert du matériel pour entamer leur nouvelle vie d’entrepreneur, en promettant autant que faire se peut, d’être aux côtés de l’EFA de Kienké jusqu’à ce que ce petit arbre puisse vivre sans l’ombre.